Les maladies cardio vasculaires ( MCV) chez la femme
Dr Chantal MARAVAL
Les décès rapportés aux maladies cardio-vasculaires sont plus fréquents chez les femmes (52% / 42%) mais celles-ci vivent plus longtemps (85,5ans / 79,9ans)
Risque de thrombose veineuse (phlébite) d’embolie pulmonaire et d’accident vasculaire cérébral.
D’autres facteurs de risque (TABAC, surpoids, stress, hypertension) sont souvent associés.
Si les FDR s’ajoutent, les risques se multiplient: des " cocktails explosifs" sont bien connus comme :
tabac + migraines + pilule ou tabac + hypertension + pilule
Risque de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire.
L’hypertension de la grossesse présente chez 5% des femmes enceintes peut entraîner en fin de grossesse des complications graves pour la mère comme pour l'enfant
Les maladies cardio-vasculaires se déclarent souvent plus tardivement chez la femme que chez l'homme, le plus souvent après la ménopause. Le rôle protecteur des hormones féminines a d’ailleurs été démontré.
La ménopause s'accompagne de modifications fréquentes qui constituent des facteurs de risque : anomalies du métabolisme des graisses et/ ou des sucres, prise de poids avec répartition des graisses plutôt abdominale, sédentarité ...
Le traitement hormonal de la ménopause dont les risques et les bénéfices ont été source de nombreuses polémiques depuis 20ans, est actuellement reconnu comme favorable sur le plan cardio vasculaire artériel .II augmente néanmoins le risque de thromboses veineuses (x2) et celui de cancer du sein plus modérément
Il est donc prescrit si nécessaire comme traitement des symptômes de ménopause et ce dès le début de la ménopause
La prévention cardio vasculaire chez la femme ménopausée repose d'abord, comme chez l’homme sur le mode de vie: mesures simples, efficaces et sans risque
0 cigarette
5 fruits et légumes / jour
30 minutes minimum d’activité physique soutenue chaque jour
- Différences dans les manifestations de la maladie et la prise en charge
Certaines spécificités féminines rendent le diagnostic parfois plus difficile.
La femme peut comme l’homme être concernée par les maladies cardio-vasculaires et doit bénéficier des mêmes traitements .Les facteurs de risque sont les mêmes et les mesures préventives hygiéno-diététiques s’appliquent à toutes et tous. L’information diffusée depuis 10ans devrait permettre de lever cette inégalité de prise en charge.