TABAC, CANCERS, MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
Professeur L.TRAISSAC
Octobre 2016
Dans ces pathologies, bien différentes, l’ennemi commun est parfaitement identifié : le TABAC
Même si chacun en connait les risques, même si de nombreuses campagnes ont été tentées, le nombre de fumeurs et fumeuses reste important : 1/3 de la population française de 15 à 85ans fume encore…..
Lutter contre le tabagisme reste une priorité mais c’est surtout la prévention au niveau des jeunes qui parait capitale pour éviter la première cigarette et donc la suite.
Le tabac n’est certes pas le seul responsable de ces affections et d’autres facteurs peuvent être incriminés comme la mauvaise hygiène de vie (alcool, sédentarité, alimentation..), d’autres toxiques (pollution atmosphérique, amiante) ou les prédispositions génétiques.
La composition des cigarettes et des fumées inhalées peut faire frémir :
pas moins de 4000 substances toxiques identifiées dont au moins 50 connues
comme cancérigènes
Parmi les principaux composants on peut citer :
Pourtant 1/3 des français fument encore et s’ils fument, c’est à la fois par dépendance et aussi parce qu’ils éprouvent quelques sensations agréables .
L’addiction se produit chez presque tous les sujets, rapidement et avec une augmentation progressive et inéluctable de la consommation d’où l’importance de l’action préventive chez les juniors.
« Le goût me plait » disent-ils, grâce aux nombreux additifs, toxiques, ajoutés à cet effet.
Parce que la gestuelle, pourtant « has been », les aide dans leur vie sociale.
Parce que le tabac a un effet stimulant psychomoteur et anti dépresseur.
Les conséquences sur la santé en sont pourtant redoutables :
L’irritation des muqueuses ORL et pulmonaires les rend perméables aux nombreux toxiques qui passeront ainsi d’autant plus facilement dans le sang. De même les cellules ciliées (celles qui font « le ménage ») sont altérées. Certaines lésions des voies aériennes supérieures et respiratoires seront définitives. On verra ainsi de nombreux cancers de la sphère ORL et des poumons ainsi que de la vessie et du pancréas ainsi que des maladies respiratoires chroniques comme la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) caractérisée par un rétrécissement progressif du calibre des bronches qui gêne considérablement la respiration.
Le risque cardio-vasculaire (AVC et infarctus) est nettement augmenté par effet sur la pression artérielle, la paroi des artères, le cholestérol, le risque de caillots.
Au long cours une altération des fonctions cognitives pourra aussi être retrouvée.
Et parce que de faibles niveaux de consommation peuvent déjà être toxiques, rappelons le message de la fédération Française de Cardiologie :
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